Red Center : Partie 2

Alice Springs :

Le lendemain il était temps pour nous de rejoindre un peu la civilisation à 474km de là, direction Alice Springs. On avait deux choix de chemin, soit revenir sur nos pas jusqu’à la Lasseter Hwy pour ensuite reprendre la route principale (goudronnée) jusqu’à Alice Springs. Soit prendre la Ernest Gilles Rd (non-goudronnée). Nous avons choisi la deuxième solution qui est plus courte en distance, mais à mon avis s’est avérée bien plus longue en termes de temps. Cette route est vraiment cahoteuse, mais elle est largement faisable sans 4X4. Pour le coup on était vraiment au milieu de nulle part dans un décor époustouflant, tout était rouge et désertique !!! Mais il faut bien l’avouer, on était quand même content de revenir sur une route goudronnée, car SuperBob n’est vraiment pas confortable sur ces routes. Nous devions faire un petit détour pour aller voir 12 cratères de météorites à Henbury Meteorite Craters, mais le trajet nous a pris bien plus de temps que nous le pensions et ne voulant pas faire la fin de la route de nuit nous avons décidé de ne pas faire ce détour.

Alice Springs est la seule ville du centre de l’Australie et compte 28 000 habitants. Et pour la première fois depuis que nous sommes en Australie nous avons croisé des aborigènes. Et sincèrement on ne va pas rentrer dans un débat, car on ne connaît pas assez  bien ce pays, son histoire et qu’on a eu que la version  » d’Australiens blancs » mais on s’est senti très mal à l’aise devant cette communauté aborigène. Ils déambulent telle des rôdeurs dans les rues de la ville ou ils sont assis à ne rien faire dans les parcs, les vêtements troués et sales. On n’a tellement pas aimé l’ambiance de cette ville, qu’on a décidé de ne pas faire les 2 ou 3 visites qu’on avait initialement prévues. Bon il n’y a pas non plus grand-chose à faire, ou à voir, à Alice Springs.

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Les MacDonnell Ranges :

On est donc partis le lendemain aux MacDonnell Ranges, une chaîne de montages longue de 650km séparée en deux par Alice Springs. On a commencé par découvrir la partie Est, c’est-à-dire les MacDonnell Ranges Orientales. Il y a moins de choses à voir surtout quand vous n’avez pas de 4X4. On est allé au point le plus à l’Est qu’on voulait faire, le Trephina Gorge Nature Park. On a fait deux petites randonnées : La Trephina Gorge Walk,  une petite balade de 2km qui serpente au bord de la gorge et la Panorama Walk également de 2km qui offre une superbe vue sur tout le parc.

Sur le chemin du retour vers Alice Spirngs nous avons fait l’Emily Gaps. Notre guide la vendait comme une super petite marche qui doit nous emmener dans une gorge étroite avec des peintures rupestres. Franchement, on l’a trouvé vraiment très ennuyeuse. Il y a seulement 2 ou 3 peintures et le chemin qui y mène est banal. Un peu dégoûtés par cette marche on a décidé de ne pas faire sa jumelle la Jessie Gaps.

De retour à Alice Springs plus tôt que prévu, on a décidé de commencer la partie ouest des MacDonnell Ranges. Elle est accessible via une route goudronnée, la Larapinta Drive qui forme un circuit avec la Namatjira Drive. Tout le long de cette route il y a de nombreux sites à découvrir, tous sont gratuits à l’exception de Standley Chasm. Nous ne l’avons pas fait, car nous avons trouvé le prix d’entrée un peu excessif pour ce que c’était et surtout nous nous sommes dit que nous verrions d’autres gorges et trous d’eau sur le chemin mais gratuitement.

Notre premier site visité a été la Simpson Gap. Cette petite balade d’une vingtaine de minutes aller-retour mène dans une gorge et un trou d’eau. On n’a pas le droit de s’y baigner, mais le décor est juste magnifique. D’après le panneau informatif au début du parcours, on peut apercevoir des wallabies des rochers, mais ce jours-là ils n’étaient pas au rendez-vous.

L’Ellery Creek Big Hole a été notre second arrêt, cette piscine naturelle permet cette fois-ci de se baigner. On y a juste trempé les pieds, l’eau était vraiment glaciale mais c’est vraiment un endroit parfait pour passer la journée, pique-niquer et se détendre. Le cadre est superbe et c’est vraiment très calme.

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L’Orchre Pits, bon honnêtement cet arrêt était vraiment mais vraiment pas terrible. Une marche de même pas 300 mètres amène apparemment à des falaises d’ocres dont les couleurs sont utilisées lors des cérémonies sacrées aborigènes. On a sincèrement vu aucune couleur, c’était des simple falaises grises, on a été très déçu.

L’Ormiston Gorge, a été le site que nous avons préféré et qui nous a le plus marqué. Nous avons fait la Pound Walk, une randonnée de 7,5km qui forme une boucle d’environ 3 heures. Bon pour nous ça a été plutôt 4 heures. La randonnée s’est passée tout à fait normalement mais c’est à la fin que ça c’est un peu compliqué. Nous avions lu sur notre guide que cette marche menait à un trou d’eau où nous pouvions nous baigner mais nous n’avons pas lu les panneaux d’informations avant de partir. Et cela aurait été utile car suite aux fortes pluies des dernières semaines, le trou d’eau bloquait complètement le passage et il fallait donc NAGER pour finir la randonnée. Et oui ça nous apprendra à ne pas lire les panneaux !! Honnêtement on aurait pu faire demi-tour pour éviter ça, mais on avait vraiment la flemme de remarcher 3 heures alors qu’on était plus qu’à quelques minutes du parking. Simon a donc essayé de trouver un passage où on aurait plus ou moins pied, parce que nous baigner ça ne nous dérangeait pas trop même si l’eau est très froide mais c’est l’appareil photo qui n’aurait pas trop apprécié. Après plus d’une heure à patauger dans l’eau, on a enfin trouvé un chemin par lequel passer. On a vraiment bien rigolé cette après-midi-là 🙂 et le passage dans la plaine est magique, on se sent tout petit dans cette énorme étendue de verdure entourée de ces gigantesques montagnes.

Gleen Helen Gorge est une mignonne petite marche de 5 minutes qui mène encore une fois à un trou d’eau. Oui il y a énormément de trou d’eau ici 🙂

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Et on a fini par le Mt Sonder Lookout qui n’était pas écrit sur notre guide et c’est bien dommage, car ce point de vue offre un panorama de 360° sur la plaine avec en toile de fond le Mont Sonder.

On aurait pu faire le circuit pour rentrer sur Alice Springs, mais comme nous avions vu tous les sites qui nous intéressaient on a plutôt fait demi-tour et en chemin nous avons fait la Serpentine Gorge.

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La route à elle seule vaut le détour, les paysages sont juste à couper le souffle, il n’y a pas de mot pour décrire à quel point c’est beau. On peut faire tous les sites dans la même journée, mais nous on a vraiment voulu prendre notre temps et profiter de ces paysages pendant deux jours.

De retour à Alice Springs il était temps pour nous de mettre le cap sur Darwin afin de prendre notre avion pour Bali 🙂

En chemin on a quand même fait quelques arrêts afin de se dégourdir les jambes parce qu’il nous restait quand même encore 1 500km à parcourir, soit deux fois Paris-Marseille !

On s’est tout d’abord arrêté à la Red Center Farm. Nous avons trouvé cette adresse sur Wikicamp et de nombreux commentaires parlaient de succulentes glaces à la mangue. Nous avons donc testé et c’est vrai qu’elles sont à tomber ! Ce sont des glaces faites maison avec les mangues de la ferme.

Puis nous avons repris la route en direction de notre deuxième arrêt le Barrow Creek Hotel. Ce pub vaut vraiment le détour, il est tout ce qui est de plus authentique. De nombreux tondeurs de moutons viennent ici boire une bière lors de la saison de la tonte et laissent un billet avec leur nom sur le mur pour se payer un autre verre à leur prochain passage. Le bar est recouvert du sol jusqu’au plafond par des messages et bibelots en tout genre laissés par les clients.

Sur cette longue route, toute droite, on n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Il y a des millions de termitières sur le bord de la route allant d’une cinquantaine de centimètre à plus de 2 mètres. Certains les ont déguisés en sorte de bonhomme avec des tee-shirts, des chapeaux… On s’est vraiment amusé à les observer et parfois on a même été surpris par la taille qu’elles pouvaient atteindre. Il y a également sur cette route de nombreux aigles et faucons, mais quand on dit énormément, ce sont des centaines.

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Notre dernier arrêt a été les Devil’s Marbles ou Karlu Karlu en aborigène, ce qui signifie les billes du diable. Ces gros cailloux en forme de billes sont le résultat d’une couche de granit érodée par des millions d’années. Faire le tour du site principal ne prend qu’une dizaine de minutes. On a bien rigolé à se photographier devant ces grosses billes qui donnent parfois l’impression d’être instables.

De manière générale on a adoré cette partie du road trip même si on a été très surpris par le monde qu’il y avait. On pensait se retrouver un peu seul comme dans l’Outback du NSW, mais pas du tout. Mais il n’en reste pas moins que les paysages sont très beaux et très diversifiés, on est passé du rocher rouge au milieu de nulle part, au canyon digne d’un film américain par des petits oasis sortis de nulle part aux MacDonnell Ranges.

Résumé en vidéo de ce road trip :

To be continued…

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