Outback du New South Wales

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Après avoir terminé de visiter l’Etat du Victoria, on est parti encore un peu plus au nord pour visiter l’Outback du NSW !

Wentworth :

C’est parti pour 300km qui nous sépare de Wentworth à Broken Hill, à travers ce qu’on appelle ici l’Outback Australien ! Dès la sortie de la ville, le paysage devient surprenant, l’horizon devient sans fin, les paysages s’étendent à perte de vue, pas un nuage n’est présent dans le ciel et le décor ressemble à celui du Far West.

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Ne cherchez pas l’ombre d’un arbre, il n’y a absolument rien autour de nous à des kilomètres à la ronde, il y a que de la terre et quelques petites broussailles séchées. La seule route qui amène à Broken Hill est une longue ligne droite dont nous n’arrivons pas à voir la fin. Il devient rare de croiser d’autres automobilistes et lorsque cela se produit, on se salue par le geste rituel du bush : un simple index levé du volant 🙂 C’est même devenu un jeu pour Simon qui essaye à tout prix que tout le monde lui réponde à son geste.

Ce paysage est désertique par la flore, mais pas par la faune. Il n’est pas rare de croiser des animaux et cela nous a permis de nous divertir un peu le long de cette longue et monotone route. Nous avons donc fait la rencontre de plusieurs troupeaux de vaches, chèvres et moutons (ils sont censés être dans des enclos, mais attention car beaucoup de ces animaux arrivent à sortir. Heureusement qu’ils ne sont pas trop bêtes et pensent à fuir la route lorsqu’une voiture déboule à 110km/h !). Nous ne pouvons pas en dire autant de leurs amis les kangourous, qui eux sont étendus tous les kilomètres le long de la route, morts écrasés par un véhicule… Nous n’en avons pas croisé beaucoup pendant ce trajet, car ils sortent en fin de journée avant le coucher du soleil.

Nous avons également croisé des émeus qui couraient sur le bord de la route, ils ne semblaient pas être affectés par la chaleur écrasante bien que nous soyons en plein automne.

Nous avons fait un arrêt aux Perry Sand Hills qui se trouve à 6km au nord de Wentworth. Cet endroit est surprenant, nous en avons pris pleins les yeux ! Dès notre arrivée sur le parking nous n’arrivions pas à y croire, en plein milieu de ce paysage rocailleux, se trouve de gigantesques dunes de sable orangé. Nous avons eu l’impression d’être au milieu du désert du Sahara ! Ces dunes sont vieilles de plus de 40 000 ans et ont été formées par l’érosion du vent sur des milliers d’années, elles sont continuellement en déplacement dû au vent.

Nous sommes donc allés nous balader un petit peu dans les dunes pour voir de plus près ce phénomène magnifique et rapidement nous avons été distraits par de petites pastèques qui poussent dans le sable ! Tout content de notre trouvaille, nous nous sommes dit que nous allions en ramasser pour notre dessert, mais lorsque nous les avons ouvertes, elles n’étaient pas mûres 🙂

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Nous avons lu sur un blog que ces pastèques sont en réalité des melons du désert et qu’ils ne sont pas comestibles.

La mode ici est de venir avec des cartons pour glisser sur ces dunes comme sur une luge. C’est le seul point négatif, car on retrouve ces cartons un peu partout ce qui gâche un peu le paysage.

Broken Hill :

Nous avons donc repris la route après un très bon moment dans ces dunes, jusqu’à Brohen Hill aussi appelée  sous le nom de Silver City (la cité de l’argent). Car cette ville sortie de nulle part, abrite toujours le plus important gisement d’argent, de plomb et de zinc du monde ! Elle a aussi gagné le surnom de « Rebelle ».

Lorsque les autorités du NSW refusèrent d’accorder à Broken Hill certains services demandés par la ville, sous prétexte qu’elle n’était qu’un point minuscule sur la carte, le Barrier Industrial Council répliqua que Sydney n’était aussi pour eux qu’un point sur la carte, et que Broken Hill serait par conséquent rattachée à l’Etat du South Australia. La ville contribuant alors en grande partie à la richesse du NSW, le gouvernement fédéral s’assura que Broken Hill resterait en NSW. En signe de protestation, la ville adopta l’heure du South Australia (30min en moins sur l’heure de la région environnante), son indicatif téléphonique et son football, en décidant désormais de pratiquer l’Australian Rules Football. D’après le guide Lonely Planet.

Donc n’oubliez-pas de changer l’heure de votre montre en arrivant 😉

Dès notre arrivée dans la ville, l’énorme colline ne nous a pas échappé. Cette ancienne mine surplombe la ville, elle est visible de n’importe où dans la ville. Cette mine a été reconverti en un mémorial dédié aux 800 mineurs morts dans les mines de Broken Hill. Le Line of Lode Miners Memorial offre un magnifique panorama sur la ville. De tout là haut, on se rend vraiment compte à quel point cette ville sort tout droit de nulle part, elle est entourée par le désert de l’Outback, le contraste est flagrant. Mais ce que nous avons préféré c’est ce banc rouge aux dimensions surréalistes sur lequel nous n’avons pas pu résister à prendre la pose.

 

Après être redescendus de notre perchoir, nous sommes allés faire un tour dans la ville qui a gardé son ambiance d’époque. Nous avions l’impression qu’un chercheur d’or allait sortir à tout moment d’un Pub aux allures de saloon. Le Palace Hotel avec son imposant vieux Pub, le Mario’s datant de 1888, incarne bien l’architecture de la ville. Après cette petite balade, rien de mieux qu’une pause au Bells Milk Bar&Museum.  Ce milk bar est une véritable institution, il a su conserver son décor des années 50. Ils vendent d’excellent milkshakes, glaces et sirops, le tout fait maison.

Pour les amateurs d’art, vous serez vraiment comblé à Broken Hill, car la ville possède de nombreuses galeries d’art un peu partout. Certaines sont même dans les maisons des artistes, n’ayez donc pas peur de rentrer chez les gens comme ça 🙂

Ce n’est pas le style que nous avons préféré, mais cela vaut le coup d’œil.

Il nous était impossible de quitter la ville sans avoir vu un coucher de soleil sur le Living Desert Scultuptures (6$/voiture payable à l’entrée du parc à une borne). C’est vraiment l’étape incontournable de la visite à Broken Hill. Cette Reserve de 2 400 hectares, dispose de sculptures dans le grès réalisées par 12 artistes internationaux. La plus connue est la Bajo El Sol Jaguar de l’artiste mexicain Antonio Nava Tirado. Son artiste la conçue pour cet emplacement, elle joue parfaitement avec la trajectoire du soleil qui passe exactement dans le trou de la sculpture quand il se couche.

Juste avant le coucher du soleil, nous avons fait une petite randonnée d’1 km, la Flora Trail qui montre la flore indigène. Hélas, tout était sec donc nous n’avons pas vu beaucoup de fleurs, mais il y a une superbe vue sur la réserve et l’Outback. Il y a également une seconde randonnée, la Cultural Walk Trail de 2.2km mais nous n’avons pas eu le temps de la faire.

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Mais l’attraction far de la réserve est sans conteste le coucher de soleil. C’est l’un des plus beaux coucher de soleil que l’on est vu, le fait d’être sur une colline nous offre une vue plongeante sur tout l’Outback. Nous sommes restés jusqu’au dernier rayon de soleil, nous nous sommes beaucoup amusés à essayer de prendre le soleil dans le trou de la sculpture.

 

Silverton :

Le lendemain, nous sommes partis à Silverton, la ville fantôme de l’Outback. Cet ancien centre minier a vu décliner son nombre d’habitants à la suite de la fermeture des mines d’argent, les habitants sont partis vivre à Broken Hill. Aujourd’hui, la ville compte moins de 100 habitants et 5 ânes ! Dès notre arrivée, nous avons eu l’impression que le temps s’était arrêté sur celle-ci. Par son cadre atypique, Silverton a servi de cadre de tournage à de nombreux films comme Mad Max 2, Priscilla et Folle du désert, mais aussi à plus d’une centaine de publicités.

Nous avons découvert la ville par Silverton Heritage Walking Trail, une balade dans la ville qui vous fait passer par :

Silverton Hotel : c’est l’âme de cette ville, cet hôtel, bar, restaurant est une institution. Des photos du tournage de Mad Max 2 recouvrent les murs du Pub. Nous l’avons adoré, il a gardé son style d’origine et représente bien pour nous l’Australie profonde.

Les galeries d’art : comme à Broken Hill, Silverton possède son lot de galléries d’art, il y a le Silverton Photography Gallery, Cowz Art Gallery, Horizon Gallery since 1987 et John Dynon Gallery Beyond 39 Dips. Cette dernière est notre préférée, son extérieure vaut à lui seul le détour avec sa veille coccinelle customisée.

 

Old Silverton Gaol : cette ancienne prison de 14 cellules a été reconverties en musée où sont présentés photos, objets et souvenirs de son époque carcérale.

School Museum : cette ancienne école a elle aussi été reconverties en musée. On peut visiter une ancienne salle de classe restée intacte. La coure de recréation donne l’impression d’être encore le terrain de jeu d’enfants.

Mad Max 2 Museum : Adrian Bennett a regroupé quelques souvenirs du tournage du célèbre film Mad Max 2. Nous avons décidé de ne pas le faire, car nous trouvions le prix de l’entrée (7,50$/personnes) un peu exagéré.

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Tout au long de cette promenade, nous avons eu l’impression de nous balader dans un décor d’un film de Far West.

En quittant la ville nous avons fait un petit crochet par le célèbre lookout Mundi Mundi, qui se trouve à 5 km au nord de la ville. Il ne faut absolument, mais absolument pas rater ce lookout, la vue y est impressionnante, il domine l’immense plaine de Mundi Mundi. C’est magnifique et tellement paisible, nous nous sommes sentis tout petit et l’expression « être au milieu de nulle part » prend tout son sens!

Cette journée-là reste pour nous notre plus belle découverte de l’Outback australien.

Après cette super journée, nous sommes revenus sur Broken Hill pour y passer la nuit avant de nous renfoncer un peu plus dans l’Outback du NSW.

White Cliffs :

Le lendemain matin nous sommes partis très tôt en direction de White Cliffs, car nous avons quand même 300 km à parcourir avant d’atteindre cette petite ville minière. Pour nous, cela a été un vrai plaisir de conduire sur ces longues routes désertes, seule ombre au tableau, le nombre de cadavres d’animaux le long de la route 🙁 Nous avons même vu une vache et un énorme cochon sauvage écrasés !

D’après Lonely Planet, White Cliffs est l’un des endroits les plus étranges d’Australie. Et c’est vrai que dès notre arrivée nous avons été surpris par cette ville. Il n’y avait pas l’ombre d’une maison, seulement quelques caravanes et quelques boutiques. Cette ville se trouve dans l’une des zones les plus étouffantes de l’outback. Du coup, pour échapper à des températures pouvant atteindre 50°C l’été, les habitants ont choisi de vivre sous terre.

La deuxième curiosité qui nous a frappé, c’est tous ces monticules de terre un peu partout. White Cliffs est une ville minière d’opales, et pour extraire celles-ci du sol les mineurs creusent des trous un peu partout autour de la ville.

Nous sommes venus à White Cliffs, car je voulais absolument voir une mine d’opales. Nous sommes donc dès notre arrivée, allés réserver notre visite à Red Earth Opal&Showroom Opal Mine Tours (20$/pers). Il y a qu’une visite par jour, à 15 heures car le guide travaille avant dans sa mine.

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La visite réservée, nous avons décidé de découvrir la ville à pied par le Heritage Trail, et je dois l’avouer ce n’est pas la meilleure idée que nous avons eu. Ce circuit vous fait passer au milieu de ce paysage lunaire criblé de trous. Mais nous vous recommandons de le faire en voiture, car les 5.5 km en plein cagnard ont été une vraie souffrance à la fin.

A la fin de notre expédition, il était l’heure de notre visite de mine d’opales. Nous avons ADORÉ cette visite, car notre guide est en réalité un mineur encore en activité. Il nous a emmené dans sa propre mine et nous a expliqué et montré comment il travaille tous les jours pour trouver et extraire les opales. Cette visite a été intéressante et ludique, nous avons nous-même essayé de trouver des opales, mais en vain. Nous avons seulement trouvé du cristal. A la sortie de la mine, le guide s’est amusé à nous faire chercher de minuscules fragments d’opales dans les gravas. Il nous aidait en délimitant la zone où chercher. Simon a été le seul à ne pas en trouver, je pense qu’il essayait de chercher une grosse pierre plutôt que de petits fragments…

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Il était temps pour nous de rejoindre notre camp pour la nuit qui se trouvait à une vingtaine de kilomètres. Et là, nous avons compris pourquoi il y avait autant de kangourous écrasés ! Plus le soleil descendait et plus leur nombre augmentait sur le bord de la route. Ces adorables lapins géants ont une fâcheuse tendance à vous regarder sans bouger jusqu’au moment où il traverse la route pile quand vous passez. On s’est même demandé s’ils ne pariaient pas entre eux (sorte de roulette russe des kangourous) pour savoir s’ils réussiraient à traverser la route devant une voiture. Autant vous dire que lorsque vous arrivez en fin de soirée il faut être extrêmement aux aguets pour les voir avant et ralentir. On roulait à 30km/h en regardant de tous les côtés, ces petits malins ne sont pas faciles à repérer, leur pelage beige/gris est de la même couleur que la terre.

Heureusement, nous sommes arrivés à notre camp sans faire de victime, mais avec quelques belles frayeurs !

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L’Outback du NSW reste pour nous un moment fort de notre road trip. Pour moi c’est ce que j’ai préféré pour le moment, les paysages sont vraiment dépaysants, la faune y est abondante et nous avons passé de superbes nuits sous des milliers d’étoiles. Cette région est peu touristique comparée à d’autres endroits et cette sensation d’être seul au monde nous a fait beaucoup de bien surtout après le Victoria.

 

Résumé en vidéo de ce road trip :

To be continued….

 

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