Fraser Island à pied !

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La suite de notre aventure nous a amené jusqu’à Hervey Bay pour le deuxième site incontournable du Queensland : Fraser Island !

Cette île est la plus grande île de sable au monde avec ses 120 km de long. Fraser Island est accessible qu’en 4×4, on s’est donc renseigné pour en louer un. Et là on est tombé de haut, les prix sont exorbitants. On ne voulait absolument pas mettre autant d’argent, on s’est donc renseigné pour la deuxième option : les tours opérateurs. Mais franchement ça ne nous branchait pas trop de faire le tour en 1 ou 3 jours, de payer là aussi une petite fortune et d’être entassé à 10 dans un 4×4. Ok j’exagère un petit peu, mais ce n’est pas du tout notre façon de voyager. Comme on vous le disait Fraser Island est quand même un incontournable de l’Australie donc c’était aussi juste impensable de ne pas le faire !

Donc Stef a cherché d’autres solutions pour payer moins cher. Elle est tombée sur un blog d’un couple qui l’avait fait à pied ! Oui, oui à pied, donc on a effectué quelques recherches pour voir si d’autres s’étaient aussi lancés dans ce périple à pied et… on n’a pas trouvé beaucoup d’autres témoignages, mais on s’est dit que si eux l’avaient fait alors pourquoi pas nous ?! 🙂
On a donc commencé à planifier notre itinéraire et s’équiper un peu.  On a acheté des matelas et une nouvelle tente parce que celle qu’on avait, elle était dans un trop mauvais état pour qu’on puisse dormir dedans pendant une semaine (pas vrai Max ;)).

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Ensuite, on s’est occupé de réserver les campings. Pour dormir sur l’île, il faut réserver en avance sur internet ou dans les offices du tourisme, les sites dans lesquels on veut camper. Ce n’est pas vraiment des campings à proprement parlé, c’est plutôt des endroits où on a le droit de poser notre tente. Ils ne sont pas tous pareils, il y en a certains qui ont des barrières anti-dingos et des boites en fer pour stocker la nourriture et il y en a d’autres où il n’y a rien du tout même pas de toilettes.  On s’est donc rendu à l’office d’Hervey Bay où on est tombé sur la femme la plus désagréable au monde ! Elle ne voulait absolument pas réserver pour nous, elle trouvait que ça prenait trop de temps et que c’était un peu trop compliqué !  Il a donc fallu qu’on se débrouille tout seul.

Elle nous a quand même donné son avis sur notre projet, alors qu’on ne lui avait rien demandé.  « Quoi vous voulez faire Fraser Island à pied ?! C’est juste irréalisable, vous ne trouverez personne qui vous prendra en stop et les distances sont bien trop grandes pour le faire à pied ! » On a essayé de lui expliquer que des personnes l’avaient déjà fait, qu’on était pas mal sportif et donc qu’il n’y avait pas de raison. Mais elle est restée bornée… Bref, on s’est dit qu’on repassera pour lui faire un petit coucou à notre retour 😉

On a donc réservé nos campings sur internet, il n’y avait finalement rien de très compliqué, ça se fait très rapidement. Il suffit juste de savoir où vous serez tel ou tel jour.
C’est 6,90$/nuit et par personne.

Notre dernière mission, était de faire les courses pour une semaine. Pas si simple que ça, il faut prévoir pile poile ce qu’on va manger, car si vous prenez trop c’est du poids en plus à porter et si vous ne prenez pas assez c’est la famine à la fin de la semaine. 😉
Au menu : conserves, pattes, noodles, céréales (mais sans lait), pain de mie et beurre de cacahuète en dessert.

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Le soir, on a dormi sur le parking du ferry car on partait très tôt le lendemain matin. Nous avons été gâté, nous avons aperçu deux raies manta sauter juste en face de nous ! Et oui peut-être que vous ne le saviez pas, mais les raies manta sautent en dehors de l’eau. C’était assez incroyable à voir, on avait l’impression qu’elles volaient. C’est un moment qu’on n’est pas prêt d’oublier 🙂

Jour J : Kingfisher bay à Lake Mc Kenzie : 14,1 km

5h30, c’est l’heure du grand saut dans l’inconnu, notre ferry est à 6h. Nous voilà avec nos deux gros sacs sur le dos, on ne peut plus faire marche arrière.
Au programme de la première journée 14,1 km pour rejoindre notre premier camp : le Lake Mc Kenzie. On s’installe dans le ferry qui nous dépose sur l’île et on remarque que nous sommes les seuls avec des sacs à dos. Au bout de 45 minutes, nous accostons enfin à King Fisher Resort. Nous traversons cet énorme centre de vacances afin de nous rendre sur le chemin de randonnée. Et c’est parti pour pas mal de kilomètres à pied 😉

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On en a bavé dès le début, il y a une très, mais très grosse côte. Les sacs sont hyper lourds, j’ai hâte de manger quelques repas pour alléger le mien 😉 La suite de la rando ne présente pas d’autres difficultés à l’exception des 14 km de marche !

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On a oublié très vite nos 3 heures de souffrance en arrivant au lac. Cet endroit est tellement beau ! Le sable est blanc de chez blanc et l’eau est bleue de chez bleue 🙂 On a commencé par installer notre tente et manger notre déjeuner. Il est interdit de manger ou d’amener de la nourriture au lac pour éviter d’attirer les dingos. Il faut donc manger dans les enclos fait pour et laisser sa nourriture dans les boites en fer.

C’est le seul camping que nous avons réservé où il y a une barrière anti-dingos. Parce que, oui on a oublié de vous dire mais Fraser Island c’est hyper dangereux. Cette île compte les derniers dingos de pure race d’Australie, il est interdit de les nourrir, de les approcher trop près. Ils peuvent apparemment être très agressifs ! Il y a pas si longtemps, des dingos ont tué un petit garçon qui se baladait sur la plage…

Le camp est trop mignon, il y a un emplacement pour une tente, une table en bois et une boite en fer.

Après avoir tout installé et mangé, on a profité du lac tout l’après-midi. On s’est aperçu qu’on avait vraiment fait le bon choix en faisant Fraser par nos propres moyens ! On a assisté aux vagues de cars de touristes qui venaient faire 2/3 selfies devant le lac avant de repartir, même pas le temps de se baigner.

Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo, Simon boit l’eau du lac ! L’eau est super bonne, elle a un goût d’eau de source. On a passé l’après-midi à la boire et on n’a eu aucun problème 🙂 Ça tombait bien car il fallait qu’on remplisse nos gourdes pour le lendemain. Sur l’île il n’y a pas trop d’endroits avec de l’eau potable.

De retour à notre camp, on a mangé assez tôt parce qu’on était complètement épuisé par notre journée et qu’il faut profiter de la lumière du jour avant qu’il fasse nuit (18h30).
Et là, on s’est rendu compte qu’on avait oublié une chose essentielle : un briquet pour allumer le réchaud ! Et oui on a pensé à notre petit pc portable pour regarder des séries le soir, au doudou de Stef, mais pas à ça. Heureusement, sur le camp il y avait des jeunes qui nous ont dépanné, on espère juste qu’on trouvera toujours du monde sinon on mangera nos conserves froides 🙁

Jour 2 : Lake MC Kenzie à Lake Wabby : 15,1 km

Ça ne va pas être de la tarte de dormir dans cette tente pendant une semaine. Elle n’est pas assez grande pour Simon, quand il se met droit il touche avec sa tête et ses pieds sont en équerres (je ne sais pas si vous voyez le truc). Et les petits matelas de sol ne sont vraiment pas assez épais pour nos dos, on n’a pas beaucoup dormis alors qu’on attaque une nouvelle journée de marche avec plus de 20 kilos sur le dos !

A 7h on est prêt, la tente est rangée, le petit-déj englouti, c’est l’heure du départ, juste le temps de repasser au lac pour remplir nos bouteilles d’eau avant de partir. On profite une dernière fois de la beauté du lac surtout qu’à cette heure-ci on a le droit à la plage rien que pour nous ! C’est un moment incroyable que seuls ceux qui campent sur place peuvent avoir 🙂

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Aujourd’hui, l’objectif pour rejoindre notre deuxième camp situé au Lac Wabby était de 11,9 km qui s’est en fait transformé en 15,1 km ! Ok c’est qu’1 km de plus qu’hier mais le chemin nous a paru interminable, c’est peut-être le manque de sommeil mais on avait l’impression de ne pas avancer 🙁 En plus le chemin n’est pas vraiment plat il y a plein de montées ce qui n’arrangeait rien à notre histoire. Après un peu plus de 4h de marche, on arrive enfin à notre camping et là grosse surprise le lac est encore à 1,1 km !! Comme la veille, on a commencé par monter notre tente et manger notre déjeuné avant de prendre la direction du lac.

Ça va beaucoup mieux quand on n’a pas nos gros sacs. A 500m du camp, il y a un lookout qui donne sur le lac et on ne regrette toujours pas de souffrir en voyant cette vue.

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On descend ensuite 560m pour rejoindre le lac, le chemin pour y aller est en lacets. On est tellement fatigué, qu’on décide de couper malgré les panneaux qui nous l’interdisent. Et juste avant d’arriver au lac vous avez une p***** de montée faite de sable moue ! Elle nous a complètement achevée. L’eau du lac est beaucoup plus verte mais avec les dunes en décor on se croirait dans un désert, c’est magnifique 🙂 On s’est reposé au bord du lac (petit sieste obligée :)) et on a trempé nos jambes dans l’eau froide pour récupérer de la marche.

De retour à notre camp mais cette fois-ci sans barrière anti-dingos, on croise les doigts pour qu’il y ait quelqu’un pour nous dépanner du feu. Et encore une fois, on a trouvé une âme charitable, on mangera chaud ce soir encore 🙂

Jours 3 : Lake Wabby à Maheno : 15 km

Honnêtement on ne sait pas si c’est la fatigue de ces deux derniers jours ou si notre corps s’est habitué à la tente mais on a hyper bien dormi (enfin beaucoup mieux) ! On repart de bon matin, pour rejoindre notre prochain camp. Ce jour-là, on n’a pas vraiment de plan, ça dépendra énormément de la distance qu’on pourra marcher et si oui ou non on va trouver quelqu’un pour nous prendre en stop sur la plage.

Mais avant de rejoindre la plage, il faut de nouveau marcher les 1,6 km jusqu’au lac (mais cette fois avec tous nos équipements) et passer encore une fois cette fichue dune mais hélas ça n’a pas été la seule. Sur les 2,3 km qui nous sépare de la plage, il y a 1 km de sable mou et franchement nos jambes en pouvaient plus de patiner dans la semoule 🙁

On était très content d’arriver sur la magnifique 75 Miles Beach. Cette plage de 120 kilomètres de sable dure est une véritable autoroute. On s’est arrêté quelques minutes pour faire une pause et il y a énormément de 4×4 et de gros bus qui déboulent à 80 km/h sur la piste de sable ! Il nous reste plus qu’à trouver un gentil australien pour nous prendre en stop 🙂

Ok, c’est vrai qu’on a fait une Fac de Sport mais on n’est quand même pas des fous ! Si on peut éviter de marcher des heures et des heures avec des sacs énormes, alors on le fait. Du coup, en même temps qu’on marche on lève notre pousse à chaque voiture qui passe pour tenter notre chance. Première voiture : non, deuxième voiture : non, quinzième voiture : toujours non. Autant vous dire qu’au bout de 9,5 km sur cette plage, on y croyait vraiment plus.

On en pouvait plus et j’ai même arrêté de faire du pouce tellement j’y croyais plus. Simon continuait juste par principe mais sans y croire aussi ! Et là, une voiture s’arrête, Simon me regarde et me demande si elle s’arrête pour nous ? Ouiiiiii, elle commence à faire marche arrière pour nous rejoindre ! Grosse surprise ce ne sont pas des australiens mais de gentils suisses 🙂 Heureusement qu’ils étaient là car ils nous ont remis du baume au cœur ! Ces 25 minutes de voiture nous ont bien reposé, on a même pu voir notre premier dingo pure race sur la plage. Ce sera même le seul qu’on est vu durant nos 5 jours. Ils ressemblent vraiment à des chiens, il avait l’air plus apeuré par le monde et les voitures que d’une méchante bête qui attaque les gens. Normalement notre gentil couple Suisse allait à leur hôtel à Happy Valley mais comme ils ne récupéraient pas leur chambre avant 14h, ils nous ont proposé de nous emmener jusqu’à Eli Creek.

Franchement vive la Suisse !! 🙂

Eli Creek est une petite rivière qui s’écoule jusqu’à la mer. Nous avons fait ce que tout le monde fait c’est-à-dire suivre le lit de la rivière jusqu’à la mer. Les enfants viennent avec leur bouée et se font porter par le courant ? Nous on a juste trempé nos jambes dans l’eau froide et encore une fois ça fait beaucoup de bien.

L’endroit était vraiment noir de monde mais en même temps c’est le seul endroit sur l’île où on peut se baigner. Il n’est vraiment pas recommandé de se baigner dans la mer à cause des forts courants, des méduses mortelles, des requins et des crocodiles… Oui on vous avait bien dit qu’on allait sur une île dangereuse 😉

Après avoir bien profité de notre journée à Eli Creek, il nous faut encore marcher un peu car on voulait atteindre le camp de Maheno à seulement 1,6 km de là. On n’a vraiment pas vu passer ces quelques kilomètres. Au bout de 2 minutes de marche Stef me dit :  » Je te jure j’ai vu une baleine sauter ». Ok la chaleur, la fatigue… ça lui fait dire n’importe quoi ! On continue à marcher chargé comme des bourricots et je vois à mon tour un gros poisson sauter et s’écraser dans l’eau. Durant toute notre marche on a pu observer je ne sais combien de baleines qui s’amusaient à sauter en dehors de l’eau. Ça a été un incroyable spectacle qui nous a fait passer le temps.

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Et encore une fois en voyant les 4×4 rouler à toute allure sur la plage et ne pouvant assister à ce spectacle, on se dit qu’on a vraiment fait le bon choix et qu’on a beaucoup de chance.

Arrivé à notre camp, enfin on ne peut pas vraiment appeler ça un camp. Il n’y a pas de toilettes, pas de barrières, pas de boites en fer, c’est juste un bout de plage délimité par deux panneaux. Stef n’en jouait pas long, à force de voir des panneaux attentions aux dingos cela en fou la trouille à force ! Moi ce qui me dérangeait le plus c’est de savoir comment on allait dormir avec nos deux sacs à l’intérieur de la tente. En plus, il nous fallait trouver du feu pour allumer notre réchaud avant que la nuit tombe. On est donc passé devant un premier camp d’australiens qui étaient hyper bien installés : barnum, 4×4, glacière électrique, groupe électrogène…  Simon réussi à nous obtenir une boite d’allumettes, du coup on aura plus peur de manger froid 🙂 houpiii !!!

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En continuant un peu plus loin, on est arrivé devant un deuxième campement de deux vieux pécheurs australiens, et là Stef  a sauté sur location pour leur demander si on pouvait se mettre à coté. Elle sait dit que comme ça, si on se faisait attaquer par un dingo pendant la nuit, ils pourraient peut-être nous sauver. Du coup on a installé notre tente à la vitesse de la lumière pour retourner observer les baleines du haut de notre petite dune 🙂

Jours 4 : Maheno à Lake Wabby : 22,3 km

Comme Simon le pensait, on n’a pas super bien dormis car on a dû mettre le sac de nourriture à l’intérieur pour que les dingos n’essayent pas de l’ouvrir. Les deux pécheurs australiens nous ont proposé leurs fruits car ils quittaient Fraser le jour même. On s’est donc rechargé avec quelques pommes, bananes et oranges. On en a profité pour discuter un peu avec eux, ils étaient bluffés par notre périple à pied et nous ont même proposé de l’eau au cas où on en manquerait. Ils nous ont également montré des empreintes de dingos, ils sont passés juste devant notre tente pendant la nuit. Heureusement qu’on ne les a pas entendu car Stef n’aurait pas fermé l’œil de la nuit. D’après les deux hommes, les autorités exagèrent énormément sur les dingos, ils viennent ici tous les ans depuis de nombreuses années et ils n’ont jamais eu de problème. Il ne faut juste pas laisser de la nourriture dehors et se mettre à courir devant un dingo.

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Au programme de la journée, l’épave du Maheno et les Pinnacles puis faire demi-tour et s’avancer le plus possible du ferry.

Les Pinnacles ont été le point le plus loin qu’on ait décidé d’aller, on aurait voulu aller à Indian Head tout au nord de la plage pour observer les baleines, tortues et les raies Manta. Mais de ce qu’on a entendu, le point de vue est fermé et on ne voulait pas prendre le risque d’aller aussi loin pour rien.

On a décidé d’aller voir ces deux choses ce matin sans nos sacs, ça nous ferra beaucoup de bien au dos. On a tout laissé dans la tente pendant que les deux messieurs surveillaient les dingos 😉 Au passage on leur demande s’ils n’ont pas des places pour nous dans leur 4×4 comme ils partent cette après-midi mais malheureusement ils n’ont vraiment plus de place avec toutes leurs affaires.

On part donc sans nos sacs et on se dit que ça va beaucoup mieux et qu’on pourrait marcher beaucoup plus sans 🙂 Nous arrivons à Maheno, c’est une épave échouée depuis 1935 sur l’île de Fraser. C’est le lieu le plus photographié de l’île avec le Lac Mc Kenzie ! Cette épave est vraiment ce que Stef voulait le plus voir et elle aurait même rampé jusqu’à cet endroit si ses jambes ne l’a portaient plus à cause de la fatigue ! C’est vraiment très impressionnant, elle est là juste au bord de la plage comme si on l’avait posé.

Des centaines de photos plus tard, on se remet en route pour aller aux Pinnacles. Ces dunes de sables aux allures de montagnes ont de drôle de couleur : orange, blanc, jaune. C’est super jolie et c’est assez dur d’imaginer que ce n’est que du sable, il n’y a pas du tout de roche ! Quelques panneaux indicatifs nous apprennent que c’était un lieu sacré pour les aborigènes qui vivaient sur cette île avant l’arrivée des colons.

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Il est déjà temps de revenir à notre camp si on ne voulait pas partir trop tard. Surtout qu’en chemin, on a refait un arrêt à Maheno pour reprendre quelques photos au cas où on n’avait pas eu le parfait angle 😉

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Petit bilan de ce matin, pas moins de 10,2 km mais cette fois sans nos sacs à dos. On se sentait vachement en forme mais on a vite déchanté en remettant nos 20 kilos sur le dos.  La chance fût de notre coté, cela ne faisait même pas 1 km qu’on était sur la plage qu’un australien s’est arrêté pour nous amener jusqu’à Happy Valley. C’est déjà un bon bout de chemin 🙂 Il nous explique qu’il rentre déjà de la pêche car lorsque les vagues sont de la couleur marron, les poissons ne mordent pas. Juste avant d’arriver à Happy Valley, on doit s’arrêter pendant plusieurs minutes en plein milieu de la plage car un avion va atterrir.  Toute la plage en plus d’être une autoroute pour les 4×4 est une piste d’atterrissage pour des petits avions.

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Après nous avoir déposé à Happy Valley, on repart pour de la marche. Sur le chemin on voit une femme creuser dans le sable pour ressortir des sortes de coques, on décide d’essayer d’en trouver aussi pour passer le temps et c’est super facile sous chaque petite bosse de sable il y en a une. Elle nous explique que quand les 4×4 passent ça les fait remonter, et qu’elle les utilise pour pêcher. On lui donne donc notre petite récolte et on continue notre route en nous amusant à les chercher. Puis on a vu deux jeunes hommes qui tiraient du sable de long verre de terre également pour pécher mais là on n’a pas compris comment il faisait. On les a bien regardés pendant 5 minutes mais on n’a jamais compris comment ils arrivaient à les trouver. La fatigue commençait à se faire ressentir, on a donc décidé de faire une pause casse-croûte pour retrouver des forces.

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6,5 km plus tard, on désespère de se faire prendre en stop aujourd’hui. On rêve de retrouver nos gentils petits Suisses. Simon à bout, décide même que maintenant il va se mettre devant les voitures pour les arrêter de force mais c’est à ce moment-là qu’une voiture s’arrête à 3 mètres devant nous. Elle fait demi-tour, nous dépasse à nouveau donc on se dit que ce n’est finalement pas pour nous prendre puis elle refait demi-tour pour se mettre à notre hauteur.

C’est une famille avec deux enfants qui décide de nous prendre. La maman laisse sa place devant à Simon, elle prend une de ses filles sur les genoux et moi je monte dans un siège auto à l’arrière 🙂 On leur dit qu’on va au Lake Wabby mais ils n’ont pas dû comprendre parce qu’ils nous ont déposé à leur camp qui se situe 5 km plus au sud du Lac Wabby. On était super content qu’on nous ait avancé mais un peu dépité de se dire qu’on est passé juste devant notre chemin pour rejoindre le camp L Maintenant il va nous falloir faire 5 km à pied en plus ! Mais bon ils nous ont quand même fait éviter 10 km de marche donc on ne peut pas trop se plaindre. Au bout de 2,5 km une nouvelle voiture s’arrête et nous évite les 2,5 km qu’il nous restait. Ça parait dérisoire mais après 20 km dans la journée je peux vous dire que ça fait la différence. Cependant, notre journée n’est pas finie, il nous faut encore faire les 3,9 km dans les dunes de sable, pour arriver au camp du Lac Wabby !

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Mais le moral est là, on n’a jamais été aussi prêt de notre van chéri ! Et oui on rêve de lui, de dormir dans notre doux petit lit 🙂 En arrivant au camp, nouvelle surprise, les places dans ce camp sont limitées et comme on avait réservé pour un autre camp on n’a pas d’emplacement pour nous 🙁 Mais impossible pour nous à cette heure de marcher les 11,9 km jusqu’au camp du Lac Mc Kenzie. On décide d’installer notre tente n’importe où et si un ranger vient on lui dira qu’on en pouvait plus. C’est ça qui n’est pas pratique avec les camps de Fraser Island c’est que quand vous réservez vous devez dire où vous dormez chaque soir. Sur les plages ça va parce qu’il n’y pas d’emplacements précis et que les camps s’étalent sur 3 km mais pour le Lac Wabby, le Lac Mc Kenzie, Central Station et quelques autres petits camps avec des barrières ou des boites en fer le nombre de places est restreint. Heureusement, aucun Ranger ne passera pendant la nuit par contre il a plu pendant toute la nuit. Notre tente prenait l’eau autant vous dire que c’était encore une nuit avec peu de sommeille 🙁

Jours 5 : Lake Wabby à Kingfisher Bay : 25 km

Dernière journée, on est remonté à bloc !! Plus on marchera vite, plus vite on rejoindra SuperBob et plus vite on se reposera dans notre lit. On a marché deux fois plus vite qu’à l’aller, on a fait les 25 km en un temps record, surement aussi parce qu’on avait moins de poids au retour 😉 On a quand même changé de sac à dos avec Stef vers la fin car j’en pouvais vraiment plus de porter ce sac ! En arrivant a King Fisher Bay Resort pour prendre notre billet de retour pour le ferry, grosse surprise ! La réceptionniste de l’Hôtel 4* nous dit qu’on peut profiter de la piscine et du jacuzzi le temps d’attendre notre ferry !! Trop Cooooool !!!  On a pu profiter durant deux heures de tout ce luxe et surtout nous rincer de notre crasse dans la piscine 😉 Et oui pas de douche pendant 5 jours, la réceptionniste n’a pas dû nous sentir pour nous proposer ça 🙂

On observant les clients de l’hôtel, on s’est dit qu’on n’a pas du découvrir l’île de la même manière ! La dernière surprise de notre voyage c’est que dans le ferry de retour, nous avons retrouvé le couple de Suisse qui nous avait pris en stop. On a discuté pendant tout le trajet malgré notre fatigue 🙂

Bilan :

  • 5 jours / 4 nuits
  • 91,3 km à pieds
  • 4 voitures en stop
  • Une grosse ampoule pour Stef
  • Un mal de dos pour Simon
  • 1 seul dingo vu 🙁
  • Beaucoup beaucoup de fatigue

Honnêtement on ne regrette rien du tout, ce fut une superbe aventure même si c’était vraiment épuisant. Par contre si vous avez les moyens de prendre un 4×4 la question ne se pose pas, ne vous fatiguez pas à le faire à pieds. Sauf si vous êtes un peu maso comme nous 🙂

Résumé en vidéo de ce road trip :

To be continued…

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